Après une attaque contre l’ambassade américaine à Bagdad en septembre 2018 dont Washington accusait Téhéran, le Conseil de sécurité nationale s’est adressé au Pentagone pour savoir quels étaient les scénarios possibles pour frapper l’Iran, indique The Wall Street Journal, se référant à des responsables américains.
Des tirs de mortiers visant l’ambassade des États-Unis à Bagdad en septembre 2018, que Washingtons imputaient aux combattants irakiens affilés à Téhéran, ont donné au Conseil de sécurité nationale l’occasion de se renseigner auprès du Pentagone sur les «options de frappe contre Iran», écrit The Wall Street Journal citant d’anciens et actuels fonctionnaires américains.
«Cela a certainement ébranlé les gens […]. Les gens ont été choqués. C’était stupéfiant de voir à quel point ils étaient cavaliers pour frapper l’Iran», a indiqué un ancien responsable de l’administration américaine.
Interrogé par un journaliste sur ce sujet lors de sa visite au Qatar, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a refusé de confirmer l’information du quotidien, écrit l’agence Bloomberg qui rappelle que M.Pompeo est en train d’effectuer une tournée à travers neuf pays du Proche-Orient en particulier pour obtenir leur soutien contre l’Iran.
Il n’est toutefois pas clair de savoir si Donald Trump était au courant de cette demande et si l’information présentée par le Pentagone avait été transmise à la Maison-Blanche.
Rappelons que le 7 septembre 2018, trois obus de mortier sont tombés près de l’ambassade des États-Unis située dans une zone sécurisée de Bagdad, sans faire de blessés. Le 8 septembre, un incident similaire a eu lieu près du consulat américain à Bassorah toujours sans faire ni blessés ni dégâts. Les États-Unis en ont accusé des militants irakiens affilés à l’Iran. La porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a alors promis que les États-Unis répondraient d’«une manière rapide et décisive», si un citoyen américain était tué en Irak dans une attaque en lien avec l’Iran.