Un grand nombre de journalistes parmi les députés du nouveau parlement arménien

Parmi les 132 députés il existe également des journalistes ayant renoncé à leur carrière pour faire de la politique.

Lors d’entretiens accordés à l’agence Armenpress certains journalistes ont précisé les raisons de leur décision.

Tagouhi Tovmasian, l’ex-éditeur du quotidien « Peuple » et député du bloc « Mon pas » a déjà transmis les responsabilités de l’édition à sa collègue et elle est prête pour le travail au Parlement.

« Depuis 15 ans j’ai couvert les travaux du Parlement. Il n’existe rien qui me soit inconnu dans le fonctionnement de l’Assemblée. Tout simplement j’ai été de l’autre côté de la barrière et je me trouve aujourd’hui de ce côté et les questions que j’ai couvert comme journaliste ou éditeur, j’essayerai d’évoquer dans les discours et les initiatives législatives. C’est-à-dire les questions qui sont impossibles de résoudre par les articles, je tâcherai de les résoudre par les tuyaux parlementaires. »,a déclaré Tovamasian.

Vahagn Hovakimian, ancien journaliste du journal « Temps arménien » estime que l’écart entre le journaliste couvrant des sujets politique et l’homme politique n’est pas grand.

« Le journaliste qui traite des sujets politiques fait de la politique aussi mais à titre de quelqu’un qui pose des questions et son article peut nuire ou contribuer à la carrière politique de quelqu’un. Le journaliste devient homme politique quand il ne se contente plus de poser uniquement des questions mais veut également les résoudre. », a dit Hovakimian.

Il en va de même pour Gayané Abrahamian qui a décidé de faire de la politique pour que les questions évoquées par elle soient résolues et a mis terme à sa carrière de journaliste il y a quelques mois.

« A un moment donné j’ai compris qu’il fallait prendre la responsabilité de s’engager et d’utiliser les leviers parlementaires pour au moins tenter de trouver une solution aux questions au lieu de les soulever », a dit Gayané Abrahamian.

Selon l’animatrice Loussiné Badalian, membre du bloc « Mon pas », la présence des journalistes était un avantage.

« Si leur nombre était très grand, je ne le considérerait pas un avantage, mais comme leur nombre se situe aux alentours d’une dizaine, je crois que c’est une nécessité car tous les journalistes sont mieux informés et, de ce fait, peuvent etre utiles à l’Assemblée nationale dans le sens ou il y aurait une autre attitude aux problèmes. »,a noté Loussiné Badalian.

Sarkis Khandanian partage son opinion et il est déterminé à ne plus faire de journalisme.

« L’expérience de journaliste sera très utile rien que grace à la connaissance des procédures. En plus, un journaliste, qu’il/elle le veuille ou pas, a trait à plusieurs domaines et c’est un atout pour les députés qui sont journalistes. Le bloc en profitera aussi, car il y a des ex-journalistes qui sont spécialisés dans les domaines tels que le droit, l’économie. Parfois je regarde mes collègues journalistes avec nostalgie, car je dois faire un travail d’autre genre, dans une autre culture politique mais j’ai la ferme détermination de ne plus faire de journalisme. », a dit Khandanian.

Au fil des années l’économiste et journaliste Babken Tounian a pointé du doigt les manquements du Gouvernement dans le domaine économique et actuellement il est prêt à écouter les critiques constructives en tant que député.

« J’ai indiqué les manquements de manière objective. Autrement dit, je les ai indiqués en les appuyant par les arguments et pas au niveau des ragots et des conversations et je serais heureux d’écouter une critique constructive également à notre adresse. », a noté Babken Tounian.

Beaucoup de journalistes sont déjà nostalgiques. Néanmoins, tant qu’ils sont des députés, ils ne pourront pas se consacrer à leur métier.

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