Federica Mogherini n’ira pas en Pologne au sommet anti-Iran

Une porte-parole de l’Union européenne, évoquant l’agenda chargé de la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé qu’il est peu probable que la haute diplomate assiste au sommet anti-iranien préparé par les Etats-Unis en Pologne.

Cette responsable européen a déclaré jeudi dans une interview exclusive accordée à l’IRNA à Londres: « Nous sommes au courant de la conférence prévu au nom de « la paix et la sécurité au Moyen-Orient », mais étant donné que madame Mogherini voyage actuellement, il semble peu probable qu’elle Participe à la conférence.

La soi-disant conférence dite « Paix et sécurité au Moyen-Orient », axée sur les activités régionales en Iran, doit avoir lieu les 13 et 14 février à Varsovie, capitale de la Pologne, à l’initiative des Etats-Unis.

Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pumpo, a annoncé la tenue de la conférence vendredi dernier à la suite d’une visite dans la région du Moyen-Orient lors d’une interview accordée à Fox News.

En réponse à l’annonce de la conférence, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif, a rappelé dans un tweets posté à l’adresse de la Pologne et des participants à cette conférence : « Je rappelle aux hôtes et aux participants de cette conférence anti-iranienne, ceux qui ont pris part au dernier show américain contre l’Iran, sont maintenant morts ou scandalisé et isolé. Mais l’Iran est resté plus fort que jamais.

Le haut diplomate iranien a réagi avec mépris le geste de la Pologne et son suivisme vis-à-vis des politiques iranophones des Etats-Unis, alors que son pays avait accueilli 100.000 ressortissants pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Le gouvernement polonais n’arrive pas à effacer la honte: alors que l’Iran a sauvé des Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale, il accueille désormais un cirque anti-iranien », a raillé sur Twitter le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

« 1892 polonais reposent depuis 1942 au cœur de Téhéran dans un cimetière polonais, mais après 77 ans les habitants de Téhéran n’ont pas accueilli de nouveaux morts dans ce cimetière au nom du respect et de l’hospitalité », a réagit un autre diplomate iranien, Abbas Araqchi, vice-ministre.