61 députés seulement auraient correctement rempli leur déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, selon un rapport du Projet Arcadie. Un chiffre qui ne devrait pas améliorer la confiance envers les politiques.
La plateforme de cartographie et de centralisation des informations concernant les députés et les sénateurs français, le Projet Arcadie, a produit un rapport le 16 janvier, intitulé «Lutte contre la corruption des élus : le cas de la Haute Autorité pour la Transparence dans la vie Publique (HATVP)». D’après le bilan du site internet, seulement 61 députés sur 577 (soit un peu plus de dix pour cent) ont «strictement» respecté leurs obligations déclaratives auprès de la HATVP concernant leurs activités professionnelles, leurs revenus ou leurs participations financières.
«433 députés n’avaient pas déclaré les changements d’assistants parlementaires (+20 %), 125 un mandat de conseiller municipal (-3 %) et 101, leurs fonctions politiques (+5 %)», précise le Projet Arcadie. Un même élu pouvant d’ailleurs être concerné par plusieurs omissions. Parmi les autres chiffres, «38 députés (-5 %) étaient encore concernés par des sociétés qu’ils n’avaient pas indiquées dans leurs déclarations d’intérêts et 47 par des rémunérations omises».
Après la publication de ces informations, plusieurs voix de la majorité se sont élevées. La députée LREM et questeur de l’Assemblée nationale Laurianne Rossi a par exemple tweeté : «Stop aux raccourcis et aux effets d’annonce qui viennent nourrir encore l’antiparlementarisme […] Les infos manquantes relèvent très majoritairement de changement de collaborateur et, pour une minorité, d’activités extérieures au mandat.»