Marine Le Pen a « condamné » aujourd’hui les violences et les agressions contre des journalistes lors de manifestations de « gilets jaunes », même si « les critiques » des médias « sont légitimes et même nécessaires ».
« Ce mouvement populaire sans leader, à l’encontre duquel le pouvoir a choisi la diabolisation, la répression et la persécution, a pu engendrer des débordements », a déclaré la présidente du Rassemblement national lors de ses voeux à la presse au siège de son parti à Nanterre. Le RN soutient le mouvement des « gilets jaunes » qui conteste la politique fiscale et sociale du gouvernement. « Je ne peux, à cet égard, que condamner de la manière la plus ferme les attaques physiques dont certains de vos confrères ont pu être la cible », a ajouté la chef du RN.
« Si des critiques peuvent être légitimes et mêmes nécessaires dans le cadre du débat démocratique, les agressions sont la négation même de la démocratie et du respect de l’autre, sans lequel il n’est pas d’échange constructif, pas de vie démocratique, pas de vie sociale », a-t-elle fait valoir. « Cette violence nous fait horreur, il n’est personne de mieux placé que nous pour savoir combien est odieuse la violence politique, nous qui en sommes victimes depuis si longtemps, dans un lourd silence », a ajouté la députée du Pas-de-Calais, en rappelant que plusieurs députés avaient « subi des agressions physiques graves ».
Jordan Bardella, tête de liste du RN aux élections européennes, avait reconnu mardi que la chaîne d’information en continu BFMTV avait été sifflée à des meetings du RN mais qu’il ne se sentait « absolument pas » de responsabilité dans les violences contre les journalistes, qu’il « condamne ».