Le nouveau sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un, au coeur d’une visite cruciale à Washington du bras droit du dirigeant nord-coréen, aura lieu « vers la fin février » pour sortir de l’impasse les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord.
L’annonce a été faite vendredi par la Maison Blanche à l’issue d’une rencontre de 90 minutes dans le Bureau ovale entre le président des Etats-Unis et le général Kim Yong Chol. « Le président est impatient de rencontrer le président Kim dans un lieu qui sera annoncé ultérieurement », a déclaré sa porte-parole Sarah Sanders.
Le Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc a confirmé que son pays était prêt à accueillir ce nouveau tête-à-tête, après le premier, historique, du 12 juin 2018 à Singapour. Mais la Thaïlande et la Mongolie sont également évoquées. Donald Trump et l’émissaire nord-coréen ont discuté de la « poursuite des progrès vers la dénucléarisation définitive et complètement vérifiée de la Corée du Nord », selon la présidence américaine. Après leur entretien, les discussions se poursuivaient entre Kim Yong Chol et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo autour d’un déjeuner dans un hôtel de Washington, où les deux hommes s’étaient déjà vus avant le passage à la Maison Blanche, en compagnie de l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Stephen Biegun.
Parallèlement, une autre responsable nord-coréenne, Choe Son Hui, était en Suède où M. Biegun pourrait la rejoindre dans les prochains jours. Signe que les relations entre les deux pays ennemis traversent une nouvelle phase délicate, la diplomatie américaine avait attendu vendredi matin pour confirmer ces rencontres avec l’interlocuteur privilégié de Mike Pompeo dans les difficiles négociations avec Pyongyang.
Début novembre, l’annulation à la dernière minute de la venue de ce très haut responsable nord-coréen avait en effet exposé au grand jour le blocage dans les discussions. Ce n’est pas la première fois que Kim Yong Chol, ancien chef espion nord-coréen, est reçu dans le Bureau ovale. Sa précédente visite, au printemps, avait relancé le processus diplomatique qui a permis de tourner la page d’une année 2017 marquée par les essais balistiques et atomique nord-coréens, les sanctions internationales et les menaces de guerre entre les deux camps. A Singapour, le tout premier sommet entre un président américain en exercice et un héritier de la dynastie de Kim au pouvoir en Corée du Nord avait débouché sur l’engagement du dirigeant nord-coréen en faveur d’une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ».