La mise en place de l’armée du Kosovo est une provocation, a déclaré Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse à l’issue de négociations avec Aleksandar Vucic.
Le Président russe a déclaré que la Russie regrettait la décision des autorités du Kosovo de créer leur armée et a indiqué qu’il y voyait un risque de déstabilisation de la situation dans les Balkans.
«Malheureusement, les autorités kosovares ont réalisé ces derniers temps plusieurs démarches provocatrices, ce qui a sérieusement aggravé la situation. Je parle avant tout de la déclaration faite par le Kosovo le 14 décembre sur la mise en place d’une force désignée comme étant l’armée du Kosovo», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à l’issue de négociations avec le Président serbe Aleksandar Vucic.
Il a ajouté que c’était une décision irresponsable qui risquait de déstabiliser les Balkans.
«Il est évident que c’est une violation claire de la résolution [des Nations unies, ndlr] qui interdit la création de toute formation militaire sur le territoire du Kosovo, exception faite pour un contingent international de l’Onu», a-t-il fait remarquer.
Moscou et Belgrade souhaitent que la stabilité et la sécurité continuent de régner dans les Balkans, a ajouté Vladimir Poutine, rappelant que la Russie préconisait que Belgrade et Pristina parviennent à une solution «viable et mutuellement acceptable sur le règlement au Kosovo sur la base de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’Onu».
Les députés du parlement de la république autoproclamée du Kosovo ont voté en faveur de la création d’une armée nationale. En vertu de la loi en question, la force de sécurité du Kosovo (KSF) sera chargée d’«assurer l’intégrité terroriale du pays», «de protéger la propriété et les intérêts de la république», «d’apporter un soutien militaire aux autorités civiles en cas de catastrophe, et de participer à des opérations internationales». Aujourd’hui forts de 2.500 membres, les effectifs de la KSF doivent en outre passer à 5.000, plus environ 3.000 réservistes.