Le mouvement des « gilets jaunes », dont les rassemblements se font essentiellement les samedis, impacte toute l’économie du football français, des clubs aux sponsors en passant par les supporters et les prestataires des soirées VIP.
Alors que la journée de samedi sera marquée par « l’acte 10 » de la mobilisation des « gilets jaunes », Europe 1 s’intéresse à une conséquence moins connue du mouvement : les nombreux matches de foot reportés (pour permettre aux forces de l’ordre de se concentrer sur les manifestations). La Ligue 1 en a particulièrement souffert que ce soit pour les joueurs, les clubs ou les sponsors.
Les clubs doivent repenser leur organisation
Les premiers touchés sont les clubs. Certains ont vu leur préparation chamboulée depuis deux mois. Et c’est encore le cas samedi puisque le match Bordeaux-Dijon, qui devait se jouer ce soir à 20 heures, aura finalement lieu dimanche. Il s’agit de la cinquième journée de Ligue 1 qui est perturbée.
Et cela commence à faire beaucoup. On joue dans un championnat qui n’a ni queue ni tête, se plaint-on du coté de Nîmes. Les matches reportés viennent alourdir le rythme d’une saison déjà intense et on augmente le risque de blessures, de contre performance. Et puis, entre les clubs qui peuvent jouer leurs matches et ceux qui sont reportés, une iniquité s’est installée, déplorent de nombreuses équipes.
Et c’est toute une logistique à repenser dans la préparation physique, mentale… D’autant que les clubs sont souvent prévenus au mieux deux jours du décalage de leur match. « Il y a une modification du planning demain [dimanche] donc il devait y avoir entraînement, il n’y en aura pas », explique Olivier Delcourt, le président du club de Dijon, au micro d’Europe 1. « Donc on décale un peu les choses, même au niveau des horaires de repas pour pouvoir se caler par rapport au match de 17 heures dimanche.