L’Écosse restera t’elle partie intégrante du Royaume-Uni ?

Un second référendum sur le Brexit est la condition sine qua non pour que l’Écosse reste partie intégrante du Royaume-Uni, a déclaré la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon après le rejet massif par le Parlement britannique de l’accord avec l’UE. Un membre du Parti national écossais (SNP) au pouvoir à Edimbourg en parle.

 

Farouchement opposé à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le Parti national écossais (SNP), au pouvoir à Edimbourg, réclame la tenue d’un second référendum d’autodétermination de l’Ecosse, mais la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon n’en a toujours pas fait l’annonce.

«Je pense que la Première ministre [Nicola Sturgeon, ndlr] souhaite recevoir des assurances quant aux démarches du gouvernement britannique concernant ses intentions de retirer le pays de l’UE et des conséquences éventuelles de ce processus. […] À mon avis, avant que la Première ministre n’annonce l’organisation d’un second référendum, nous devons comprendre ce que le gouvernement du Royaume-Uni propose justement à l’Écosse», a déclaré l’ancien député britannique Paul Monaghan, membre du Parti national écossais.

Selon ce dernier, dans la situation actuelle, il y a deux scénarios possibles de l’évolution des événements: soit le refus du Brexit ou le Brexit sans la conclusion d’un accord avec l’Union européenne.

«Comme Theresa May a déclaré haut et fort que le Royaume-Uni ne manquerait pas de quitter l’UE, on comprend que la seule possibilité à ce jour, c’est le Brexit sans la conclusion d’un accord avec l’Union européenne», a constaté l’interlocuteur de l’agence.

À la question de savoir pourquoi Ian Blackford [chef du SNP à la Chambre des Communes du parlement britannique, ndlr] soutient toujours Theresa May, M.Monaghan a répondu:

«Je ne pense pas qu’il soutienne Theresa May. Je pense qu’il soutient tout simplement une résolution raisonnable de la crise créée par le gouvernement britannique, ce qui ne signifie pas du tout le soutien accordé à Theresa May».

Et d’ajouter que tous voudraient sans doute une sortie constructive de la crise.

«Les gens s’inquiètent pour leur travail, pour ce qui pourrait arriver à leurs familles et à leurs voisins qui pourraient être citoyens de l’UE. J’estime que le gouvernement britannique fait preuve d’irresponsabilité, en agissant contre la volonté d’autres partis et se déclarant prêt à des négociations entre les partis à condition que la discussion ne porte que sur les questions importantes pour le seul Parti conservateur. Il en ressort que la seule possibilité, c’est le Brexit sans la conclusion d’accords avec l’Union européenne», a résumé l’Écossais.

À moins de trois mois de la date butoir du Brexit, prévu pour le 29 mars prochain, le Royaume-Uni ne sait plus quoi faire du Brexit depuis le rejet de l’accord avec l’Union européenne. L’incertitude plane sur l’avenir tant du Royaume-Uni que de l’Union européenne. Les Écossais reviennent à la charge avec leur volonté d’indépendance, réclamant l’arrêt du processus de Brexit et un second référendum sur le Brexit.

Lors du référendum du 23 juin 2016, l’Écosse avait majoritairement voté contre une sortie du Royaume-Uni de l’UE.