L’épouse de Meng Hongwei, l’ancien président d’Interpol accusé de corruption et arrêté en Chine, a annoncé être menacée et a demandé l’asile en France, ont indiqué ce vendredi Radio France et Libération.
Après une «tentative de kidnapping», Grace Meng, femme de l’ancien président d’Interpol Meng Hongwei, interpellé en Chine, affirme avoir la nécessité de demander l’asile en France, rapportent ce vendredi 18 janvier Radio France et Libération.
D’après Mme Meng, qui est restée à Lyon où se trouve le siège d’Interpol, elle a reçu à son domicile au début du mois d’octobre deux hommes d’affaires chinois qui lui ont demandé de les accompagner en République tchèque en jet privé.
«Je leur ai dit que, avec mon mari, nous ne voyagions jamais dans des avions privés et que je connaissais mal la République tchèque. Ce qui est très bizarre, c’est qu’ils sont revenus deux jours après « pour » proposer de m’emmener faire un tour dans les villes d’Europe. J’ai dit que je n’avais pas le temps», a-t-elle dit citée par les médias français.
«Après la tentative de kidnapping, j’ai prévenu la police, qui m’a mise sous protection avec mes jumeaux de 7 ans», a en outre souligné Mme Meng.
Meng Hongwei, ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique et président d’Interpol, a disparu fin septembre à son retour dans son pays. Il a ensuite démissionné de la tête de l’organisation policière par courrier le 7 octobre, après l’annonce par Pékin qu’il était l’objet d’une enquête, notamment pour avoir «accepté des pots-de-vin».