Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est rendu dimanche en Egypte pour préparer la prochaine visite du président Emmanuel Macron, qualifiant le pays de « marché encore plus intéressant » pour les entreprises françaises.
Le ministre a expliqué à la presse qu’il avait eu un « excellent entretien avec le président Abdel Fattah al-Sissi pour préparer la visite du président de la République dans quelques jours, avec un objectif qui est de renforcer et diversifier les projets économiques » bilatéraux.
« Le président Sissi a fait un travail remarquable pour redresser l’économie égyptienne. Il a fait des choix courageux. Ca fait de l’Egypte un marché encore plus intéressant pour les entreprises françaises », a-t-il déclaré.
Avant de se rendre au palais présidentiel, M. Le Maire avait tenu une réunion avec un groupe de représentants d’entreprises françaises installées dans le pays.
Plus tard dans l’après-midi, le ministre a également rencontré le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouly pour une réunion de travail en compagnie de plusieurs membres de son cabinet.
« Nous avons eu un entretien très constructif avec le Premier ministre pour aborder des dossiers sur lesquels nous voulons avancer », a dit le ministre en citant notamment le domaine des transports et des « lignes de métro du Caire ».
« Nous avons également des projets de coopération dans le domaine de la Santé, en particulier dans le domaine du sang, un sujet important pour les autorités égyptiennes », a dit le ministre en se félicitant que tous ces dossiers « avancent bien ».
L’Egypte affronte une crise économique aiguë depuis la révolte de 2011 qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak et engendré une période d’instabilité politique.
En 2016, le pays a obtenu un prêt de 12 milliards de dollars sur trois ans du Fonds monétaire international (FMI).
En échange, le gouvernement du président Sissi, élu en 2014, puis réélu en 2018, a mis en place des réformes économiques drastiques, incluant notamment une dévaluation de la devise nationale et des réductions de subventions étatiques.
Le gouvernement égyptien assure aussi oeuvrer à l’amélioration de l’environnement économique pour attirer les investissements étrangers, notamment avec une loi de 2017 offrant des avantages fiscaux.
Frappé par une inflation qui est montée jusqu’à 30 % après la dévaluation, et qui se situe autour de 12 % aujourd’hui, le pays tente de relancer son économie.
Parallèlement, les organisations de défense des droits de l’Homme accusent régulièrement le gouvernement de M. Sissi de réprimer les voix critiques.
Elles accusent aussi l’Egypte d’utiliser des armements d’origine européenne, et notamment française, contre des civils, notamment pour réprimer l’opposition et les militants.