Damas a réagi aux frappes menées par l’aviation israélienne contre la Syrie, indiquant dans ses lettres à l’Onu que Tel Aviv agissait ainsi dans le contexte du silence du Conseil de sécurité et en s’appuyant sur l’aide des États-Unis.
Suite aux frappes israéliennes menées dans la nuit de dimanche à lundi contre le territoire syrien, le ministère des Affaires étrangères de ce pays arabe a adressé des missives à l’Onu. Dans ces dernières, il indique que de tels raids ne sont possibles que grâce au soutien des États-Unis et au «silence mortel» du Conseil de sécurité de l’Onu.
«Cette agression perfide s’inscrit dans le cadre des tentatives d’Israël de faire perdurer la crise et la guerre contre les terroristes en Syrie et de faire remonter le moral aux restes des groupes terroristes sévissant comme ses agents», est-il indiqué.
Et d’ajouter qu’ainsi Israël fuyait le règlement de ses problèmes internes.
La diplomatie syrienne souligne que de telles attaques ne sont possibles que grâce au «soutien illimité de l’administration américaine» et à «l’immunité d’interrogatoire fournie à Israël par plusieurs pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu».
«Le silence mortel que ces pays ont instauré au Conseil de sécurité empêche ce dernier d’exercer son rôle dans la prévention de ces attaques criminelles», est-il encore expliqué.
Et d’exiger que l’Onu prenne sans délais des mesures censées prévenir de nouveaux raids de Tsahal.Le Centre national de gestion de la défense russe a annoncé que, dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée de l’air israélienne avait porté trois frappes aériennes contre le territoire syrien de l’ouest, du sud-ouest et du sud. En repoussant l’attaque, la DCA syrienne a détruit plus de 30 missiles de croisière et bombes aériennes guidées. Le Centre a également annoncé que quatre militaires syriens avaient été tués et six autres blessés lors du raid.
La Syrie n’a pas connu de raids d’envergure similaire depuis mai dernier.