Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré qu’il se réservait le droit de répondre à l’élargissement de la liste des sanctions de l’UE visant des citoyens russes sous prétexte d’implication dans l’affaire Skripal.
Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi ce lundi aux mesures de rétorsion introduites par le Conseil de l’Union européenne contre le directeur et le vice-directeur ainsi que deux officiers du Service de renseignement militaire de Russie (GRU) dans le cadre de l’affaire Skripal.
«Ainsi, ils ont testé sur nos compatriotes le mécanisme des sanctions récemment « inventé » par l’UE et ayant prétendument pour objectif la lutte contre le recours et la propagation des armes chimiques. Les allégations à l’encontre de la Russie et de ses citoyens dans le cadre de l’affaire Skripal ne tiennent pas debout», déclare le ministère russe dans un communiqué.
Le ministère souligne que la campagne d’information déchaînée par les autorités britanniques autour de cette affaire poursuit avant tout des objectifs internes.
«Il est révélateur que son nouveau rejaillissement coïncide avec une nouvelle vague de crise dans les négociations sur le Brexit», a noté le ministère des Affaires étrangères.
Et de souligner la position de principe sur le côté inadmissible unilatérale en contournant le Conseil de sécurité de l’Onu.
«Nous nous réservons le droit de riposte face à cette action hostile», a déclaré le ministère.Rappelons que l’ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d’être derrière cet empoisonnement.
Le 5 septembre, le parquet britannique a formulé à l’encontre des Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d’accusation, notamment ceux de tentative de meurtre sur les personnes de l’ancien officier Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que sur celle du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations.
À son tour, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les noms et photos des deux suspects russes ne prouvaient rien, et que l’enquête sur des crimes aussi sérieux exigeait une analyse scrupuleuse et une coopération très étroite entre les structures de maintien de l’ordre des deux pays