Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra mercredi à Moscou pour y rencontrer le président russe, Vladimir Poutine.
Dans le cadre du programme de la première rencontre de 2019, il y a des réunions inter-délégations avec les ministres et responsables des deux pays. Les relations Turquie-Russie, la Syrie et les sujets régionaux et internationaux seront abordés lors des différentes réunions.
Une tribune d’Erdogan, intitulée « La coopération Turquie-Russie, d’une importance cruciale pour une solution en Syrie », avait été publiée la semaine dernière, dans le quotidien russe Kommersant.
Le Chef de l’Etat turc y a surtout insisté sur le fait que la Turquie n’a pas besoin de l’autorisation de quiconque pour mener sa lutte légitime contre les groupes terroristes qui menacent sa sécurité nationale et y a réaffirmé que son pays n’a aucun problème avec les Kurdes de Syrie ou toutes autres entités vivant à l’intérieur des frontières syriennes.
« Le retrait américain est une décision qui va dans le bon sens. Cependant, la crise syrienne ne peut être résolue que par les pays qui profiteront de la solution, qui seront affectés par l’enlisement », avait notamment estimé Erdogan.
Au cours de l’année 2018, Erdogan et Poutine se sont entretenus à 25 reprises, 7 fois en tête à tête et 18 fois par téléphone. L’ensemble de ces entrevues portaient prioritairement sur la Syrie.
Par ailleurs, les deux leaders se sont également rencontrés lors de 6 sommets organisés en 2018.
Dans le cadre de la coopération énergétique entre la Turquie et la Russie, les travaux de la première centrale nucléaire de Turquie ont été lancés le 3 avril 2018.
C’est depuis le palais présidentiel à Ankara qu’Erdogan et Poutine avaient participé à l’événement par vidéoconférence.
Par ailleurs, des avancées importantes ont été enregistrées en 2018 sur le dossier d’acquisition par la Turquie d’un système de défense sol-air de fabrication russe S-400.
Alors que les Etats-Unis ont oeuvré à l’annulation de cette commande, la Turquie leur a réaffirmé que l’achat d’un système américain Patriot, option proposée par l’administration américaine, ne pouvait en aucun cas être conditionnée à l’annulation de la commande de S-400.
Le président Erdogan avait lors d’un discours mis un point final au débat, assurant que la commande de S-400 était passée et qu’il n’était pas question de revenir dessus.
Après la rencontre de demain à Moscou, une rencontre tripartite, Turquie-Russie-Iran devrait avoir lieu dans les prochains mois.