Kiev et Tel-Aviv ont signé un accord de libre-échange dans le cadre d’une visite officielle du Président ukrainien dans l’État hébreu, a annoncé le vice-Premier ministre ukrainien Stepan Koubiv. Cet accord intervient quelques mois après une polémique entre les deux pays liée à la glorification de Bandera en Ukraine, un collaborateur du régime nazi.
Le vice-Premier ministre ukrainien Stepan Koubiv a annoncé via Facebook la signature d’un accord de libre-échange entre l’Ukraine et Israël.
«J’ai signé l’accord de libre-échange Ukraine-Israël dans le cadre d’une visite officielle de Piotr Porochenko», a-t-il communiqué.
M.Koubiv a précisé que l’accord offrait la possibilité de moderniser la production industrielle en Ukraine, d’augmenter les investissements israéliens dans l’agro-alimentaire, dans la technologie de l’information et la haute technologie.
Il a ajouté qu’Israël supprimerait les droits d’importation pour 80% des produits manufacturés ukrainiens.
Kiev compte également étendre sa coopération avec Israël dans le domaine de la construction de moyens de transport et dans le domaine de l’aviation.
Alors que le Président ukrainien se félicite de la signature de cet accord qui constitue, selon lui, « un message important pour les hommes d’affaires des deux pays », force est de rappeler que des décisions politiques ukrainiennes suscitent de nombreuses interrogations en Israël.Ainsi l’ambassadeur d’Israël en Ukraine, Joel Lion, a été «choqué» par le fait que la région de Lvov envisage de déclarer l’année 2019 comme celle de Stepan Bandera, nationaliste et idéologue ukrainien qui collaborait avec l’Allemagne nazie.
L’influente organisation juive Centre Simon Wiesenthal avait déjà dénoncé, en 2010, l’attribution à titre posthume du rang de Héros de l’Ukraine à Stepan Bandera, qualifiant ce dernier de collaborationniste nazi responsable du massacre de milliers de juifs pendant la guerre de 1939-1945.