L’exécutif de Hong Kong a présenté aujourd’hui au Parlement un projet de loi contesté qui fait de l’irrévérence envers l’hymne national chinois un délit passible de trois ans de prison et d’une amende pouvant atteindre les 50.000 dollars hongkongais (environ 5.600 euros).
Le projet de loi prévoit aussi d’étendre aux écoliers, y compris les enfants inscrits dans des écoles internationales, l’obligation d’apprendre la « Marche des Volontaires ». Les autorités chinoises, plus de vingt ans après la rétrocession de Hong Kong, en 1997, s’efforcent d’instiller davantage de patriotisme dans l’ex-colonie britannique. Des petits groupes de pro-démocrates et de loyalistes pro-Pékin se sont fait face mercredi devant le siège du Conseil législatif, le Parlement de Hong Kong, où le projet de loi était présenté.
Siffler l’hymne chinois lors de rencontres de football est devenu ces dernières années une forme de manifestation politique contre l’influence croissante de la Chine sur les affaires de Hong Kong que dénoncent les milieux démocrates et les indépendantistes. Le projet de loi, dont une autre version est à l’étude à Macao, devrait être adopté d’ici l’été.
Hong Kong a d’ores et déjà criminalisé les atteintes au drapeau et aux emblèmes de la République populaire de Chine, un délit passible de trois ans de prison.