Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a affirmé que la relation entre Rome et Paris restait «forte et solide malgré les discussions politiques», alors que de virulentes critiques ont été précédemment formulées contre la France par Matteo Salvini et Luigi Di Maio.
Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a déclaré que, malgré des désaccords au sujet des migrants entre son pays et la France, les relations bilatérales restaient solides et amicales, selon un communiqué du chef du gouvernement cité par la presse italienne.
«Au moment où l’Europe traverse une phase particulièrement critique, écrasée sous le poids des flux migratoires et incapable d’exprimer une stratégie politique commune, il est légitime de s’interroger sur l’efficacité des politiques globales pratiquées au niveau de l’Union européenne et à celui des États membres», a indiqué Giuseppe Conte.
Toutefois, cela ne signifie pas que «nous remettons en question notre amitié historique avec la France ni avec le peuple français», a-t-il noté.
«Cette relation reste forte et solide malgré les discussions politiques», a constaté le Premier ministre.
Giuseppe Conte a également promis de redoubler d’efforts pour régler la crise migratoire.
«Nous continuerons à travailler avec les institutions du gouvernement français, ainsi qu’avec les institutions européennes et les autres pays, côte à côte, au sein de divers organes institutionnels, pour trouver des solutions communes», a-t-il souligné.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a de nouveau formulé des critiques envers la France dans le contexte des relations bilatérales tendues à cause des questions migratoires. Intervenant sur Canale 5, il a fustigé ce mardi les «leçons d’humanité de Macron», dont le gouvernement «a refoulé ces derniers mois des dizaines de milliers de migrants à la frontière avec Vintimille, femmes et enfants inclus».Le vice-président du Conseil des ministres italien et dirigeant du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi Di Maio, avait pour sa part appelé l’Union européenne à instaurer des sanctions à l’encontre des pays qui, selon lui, «appauvrissent l’Afrique» et sont ainsi à l’origine de la crise migratoire, la France figurant en tête de cette liste.
Le fossé entre la France et l’Italie s’est creusé durant l’été après que Rome a refusé d’accueillir des centaines de migrants sans papiers sauvés en mer.