Le média marocain le Desk avance que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pourrait se rendre d’ici le mois d’avril au Maroc afin de discuter des situations de l’Iran et du Sahara occidental.
Benjamin Netanyahu pourrait se rendre au Maroc d’ici le mois d’avril, rapporte le quotidien marocain le Desk. L’objectif de la visite du Premier ministre israélien serait d’arracher auprès des autorités marocaines un soutien à sa politique anti-iranienne, en contrepartie d’une médiation israélienne en faveur du Maroc, auprès de l’administration américaine dans le dossier du Sahara occidental.
Le Desk détaille le contexte autour de cette éventuelle visite et rappelle que le Maroc fait actuellement face à la pression du conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, fervent défenseur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Alors que des pourparlers entre Rabat et le Front Polisario ont eu lieu en décembre 2018 à Genève, où le royaume chérifien a réitéré sa proposition d’une autonomie du Sahara occidental, l’organisation d’une visite de Netanyahu au Maroc a une importance capitale, selon le Desk. Elle «serait un gage décisif donné par Rabat aux suppôts du pouvoir américain auprès de qui le royaume ne cesse d’exposer sa vision sécuritaire en Afrique du Nord et dans la zone instable du Sahel, mettant en avant sa prédisposition à coopérer pleinement dans la lutte contre le terrorisme islamiste et l’influence supposée de Téhéran», a indiqué le quotidien.
Pour le média marocain arabophone Al Ousboue Assahafi, «Netanyahou aurait notamment proposé sa médiation pour la résolution du différend entre Rabat et John Bolton».La venue présumée de Benjamin Netanyahu au Maroc ne serait pas la première visite d’un Premier ministre israélien au royaume chérifien. En effet, en 1999, Ehud Barak s’était rendu aux funérailles du roi Hassan II, père de l’actuel souverain, Mohammed VI.
Le 1er mai, le Maroc avait annoncé la rupture des relations avec l’Iran, reprochant au Hezbollah, allié de Téhéran, d’accorder un soutien militaire au Front Polisario. Téhéran avait «fermement» démenti ces accusations, déplorant qu’elles aient pu servir de «prétexte» à une rupture diplomatique.Après la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, la Ligue des États arabes s’est déclarée solidaire du Maroc.
Une semaine plus tard, le 8 mai, Donald Trump avait annoncé qu’il retirait son pays de l’accord signé à Vienne en juillet 2015, en vertu duquel l’Iran avait accepté de brider son programme nucléaire, s’engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales visant la République islamique.