Crise vénézuelienne : Erdogan exhorte à respecter les résultats électoraux

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan a appelé à respecter les résultats électoraux au Vénézuela.

Le chef de l’État a accueilli, jeudi dans la capitale turque, Ankara, son homologue maltaise, la présidente Marie-Louise Coleiro Preca.

Après des entretiens, les deux présidents ont animé un point de presse conjoint.

Erdogan a commenté la situation au Vénézuela, et plus particulièrement la tension provoquée lorsque le président du Parlement, aussi dirigeant de l’opposition, Juan Guaido s’est autoproclamé « président par intérim », mercredi.

Ainsi, le président turc a appelé à respecter les résultats des urnes, car « l’irrespect, ce n’est pas de la démocratie ».

Il a estimé que le peuple vénézuélien soutiendra le vainqueur des urnes si « le président Nicolas Maduro garde la tête haute ».

Erdogan a insisté que les pays démocratiques doivent soutenir leurs semblables, et a rappelé que l’Union européenne (UE) n’a pas appelé la Turquie [pour exprimer son soutien] suite à la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016, alors que Maduro l’a fait immédiatement ».

Le président de poursuivre: « Maduro est sorti des urnes. Je suis choqué par les déclarations du président américain, Donald Trump, qui lui même croit en la démocratie. »

Trump, tout comme le Brésil et d’autres pays, avait déclaré reconnaître Guaido comme président par intérim. Maduro a annoncé la rupture de toute relation diplomatique et politique avec les États-Unis.

Le président turc a aussi abordé les relations avec l’UE et Malte.

« Nous sommes convenus, avec la présidente Preca, d’approfondir nos relations dans plusieurs domaines, notamment la culture, le tourisme, l’éducation, la santé, la navigation et l’énergie, a fait savoir Erdogan. […] Nous voulons augmenter notre volume commercial bilatéral à son niveau précédent, soit à deux milliards de dollars. »

Erdogan a aussi souligné que Malte est l’un des pays les plus favorables à l’adhésion de la Turquie à l’UE.

« J’estime que leur soutien se poursuivra, a-t-il affirmé. Par contre, l’UE ne tient pas les promesses qu’elle a faites à la Turquie concernant la question migratoire. Elle n’a débloqué, à ce jour, qu’un quart des 6 milliards d’euros promis [pour la question migratoire]. »

Le président turc a conclu que le sujet sera évalué par l’UE afin que la Turquie puisse intensifier ses efforts en vue d’améliorer la situation des demandeurs d’asile et réfugiés syriens et irakiens.

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