Guterres appelle tous les acteurs au Venezuela à la retenue

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé jeudi tous les acteurs du Venezuela à la réduction « des tensions et à prévenir la violence » à la suite des manifestations et des troubles qui secouent le pays.

Dans une déclaration écrite, Stephane Dujarric, porte-parole de Guterres, a déclaré: « Le Secrétaire général est préoccupé par les informations faisant état de victimes lors des manifestations et des troubles au Venezuela et appelle à une enquête transparente et indépendante sur ces incidents ».

Dujarric a publié le communiqué à Davos, où il participe au 49ème Forum économique mondial.

« En ce moment critique, il [Guterres] exhorte tous les acteurs à réduire les tensions et à ne ménager aucun effort pour prévenir la violence et éviter toute escalade », indique le communiqué.

Le Secrétaire général de l’ONU a également souligné le besoin urgent pour tous les acteurs « de s’engager dans un dialogue politique inclusif et crédible pour faire face à la crise, dans le respect total de l’état de droit et des droits de l’homme », ajoute le texte.

Des manifestations secouent le Venezuela depuis le 10 janvier, date à laquelle Maduro a été assermenté pour un second mandat à la suite d’un vote boycotté par l’opposition.

Mercredi, le président américain Donald Trump a reconnu Juan Guaido, chef de l’opposition vénézuélienne, en tant que président par intérim du pays, ajoutant davantage de tension à la querelle qui oppose actuellement Washington et le président vénézuélien, Nicolas Maduro.

Maduro a critiqué la décision de Trump. Il a également rompu les relations diplomatiques avec les États-Unis, accordant aux diplomates américains 72 heures pour quitter le pays.

Le Brésil et l’Organisation des États américains (OEA), on reconnu Guaido en tant que dirigeant du Venezuela, avant son auto-proclamation. L’Argentine, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l’Équateur, le Guatemala, le Panama et le Paraguay leur ont emboîté le pas, tandis que la Bolivie et le Mexique continuent de reconnaître Maduro.

Maduro a critiqué à plusieurs reprises les États-Unis, affirmant que Washington menait une guerre économique contre lui et son gouvernement à travers notamment un vaste arsenal de sanctions.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé sa solidarité avec Maduro tôt jeudi.