La capitale syrienne visée par un deuxième attentat en quelques jours

La capitale syrienne Damas, préservée de toute attaque à la voiture piégée durant plus d’une année, a été touchée jeudi pour la deuxième fois en quelques jours, avec une explosion non loin de l’ambassade de Russie qui n’a toutefois pas fait de morts.

Huit ans après le début d’une guerre dévastatrice, le régime de Bachar al-Assad, soutenu notamment par la Russie, a enchainé ces deux dernières années les reconquêtes territoriales face aux rebelles et aux jihadistes et contrôle aujourd’hui près des deux-tiers de la Syrie.

En mai 2018, il avait annoncé contrôler « totalement » Damas et ses environs pour la première fois depuis 2012, après avoir progressivement chassé les insurgés de leurs derniers réduits dans la capitale.

Jeudi, « l’explosion d’un engin (…) placé sous une voiture dans le secteur Adwi à Damas » a provoqué « des dégâts matériels sans faire de victimes civiles », a rapporté l’agence officielle Sana.

Des images diffusées par des médias étatiques montrent les débris d’une voiture bleu clair, dont les sièges ont laissé place à un amas de métal calciné. Une partie du capot semble avoir résisté à l’explosion.

« L’attentat a eu lieu non loin de l’ambassade de Russie », dans le nord-est de la capitale, et a fait quatre blessés légers, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

Il s’agit du troisième attentat contre des zones contrôlées par le régime depuis dimanche: ce jour-là, l’OSDH avait fait état de « morts et de blessés » dans une explosion près d’un bureau du renseignement militaire, dans le sud de la ville. Les autorités n’avaient pas fait état de victime.

Mardi, c’est la ville côtière de Lattaquié, fief du clan Assad, qui a été la cible d’un attentat à la voiture piégée. Il a entraîné la mort d’un civil et fait 14 blessés, selon Sana.

Le dernier attentat dans la province de Lattaquié, relativement à l’abri de la guerre depuis 2011, avait eu lieu en janvier 2017.

La région, restée sous le contrôle de Damas depuis le début du conflit, jouxte directement un des derniers bastions échappant encore au régime, qui englobe, outre la majeure partie de la province d’Idleb (nord-ouest), des segments des provinces voisines d’Alep et de Hama.