Les pays qui ont reconnu le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne Juan Guaido comme Président par intérim, se joignent aux instructions de Washington, a déclaré dans une interview le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza. Il a néanmoins écarté un scénario libyen ou syrien en Amérique latine.
En reconnaissant le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido comme Président par intérim du Venezuela, certains pays suivent les instructions des États-Unis, a souligné le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza.
«Un dicton dit qu’il faut savoir à qui appartient le cirque. Le Président Nicolas Maduro a rompu hier les relations avec le propriétaire du cirque, avec les États-Unis. Ce que font les gouvernements satellites, les gouvernements subordonnés, ils le font sur instruction de ce propriétaire», a signalé M.Arreaza.
Il a exprimé l’espoir que les autorités de ces pays commenceront à «respecter leurs peuples, les peuples latino-américains et les relations diplomatiques dans la région».
«Dans le cas contraire, tout sera clair sur l’interlocuteur principal qui parle pour tous: le gouvernement de Washington», a ajouté le ministre.
M.Arreaza a aussi noté qu’il n’envisageait pas la possibilité d’une guerre en Amérique latine en raison de la crise au Venezuela.
«Peu importe à quel point certains gouvernements voudraient nous mener au conflit, à la guerre, cela ne se produira pas. En Amérique latine, nous avons avant tout un esprit de paix profond entre les nations», a déclaré l’homme politique.
Il n’a néanmoins pas exclu «des affrontements, des tentatives d’attirer des mercenaires, des forces paramilitaires», mais pour lui, «les affrontements entre peuples» n’auront pas lieu.L’opposant Juan Guaido, renvoyé mardi du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim» et a déclaré qu’il utiliserait tous les outils économiques et diplomatiques pour «rétablir la démocratie au Venezuela».
Nicolas Maduro a estimé que Washington avait essayé d’organiser un coup d’État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec ce pays, donnant 72 heures à ses diplomates pour quitter le territoire vénézuélien. M.Maduro a qualifié M.Guaido de Président non-constitutionnel.