A Tunis Le MAE russe se prononce pour le retour de la Syrie à la Ligue arabe

Le chef de la diplomatie russe Sergueї Lavrov, a appelé samedi à Tunis au retour de Damas au sein de la Ligue arabe en prévision du sommet arabe prévu le 31 mars prochain dans la capitale tunisienne.

La Syrie a été suspendue de l’organisation panarabe en 2012 à la suite de la répression du soulèvement populaire hostile au régime du président Bachar Al Assad dans le sillage du “printemps arabe” qui a causé la chute des régimes dictatoriaux notamment en Tunisie, en Libye et en Egypte.

Le chef de la diplomatie russe effectue une visite officielle en Tunisie dans le cadre d’une tournée qui l’a conduit en Algérie et au Maroc.

“A Tunis, comme à Alger et à Rabat, j’ai souligné la nécessité de la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe d’autant qu’un sommet arabe doit se tenir le 31 mars prochain dans la capitale tunisienne”, a déclaré Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien Khemaïs Jhinaoui.

Il a qualifié ses entretiens avec Jhinaoui qui ont porté sur les dossiers bilatéraux et régionaux, de “bons, sérieux et fructueux”. Il doit rencontrer également le président tunisien, Béji Caïd Essebsi et le premier ministre Youssef Chahed.

De son côté, le ministre tunisien des Affaires étrangères a fait valoir qu’une telle réintégration ne dépend pas d’une décision tunisienne, mais est du ressort de la Ligue des Etats arabes.

Jhinaoui a indiqué que cette question sera discutée par le conseil des ministres arabes des affaires étrangères qui doit se réunir avant le sommet et prendre la décision qu’il jugera appropriée.

A une question sur l’éventuelle réouverture de l’ambassade de Tunisie à Damas fermée en 2012 après la rupture des relations diplomatiques décidée par l’ancien président tunisien Moncef Marzouki, le chef de la diplomatie tunisienne a affirmé que cette représentation diplomatique est actuellement ouverte au niveau d’un chargé d’affaires (consul) qui gère les affaires des ressortissants tunisiens établis en Syrie, estimés à quelque 6.000 personnes.

“Ce niveau évoluera en fonction de l’évolution de la situation en Syrie”, a-t-il ajouté.