En ce début d’année, le «10 years challenge» fait fureur sur les réseaux sociaux. Un défi qui consiste à poster deux photos de vous avec 10 ans d’écart. Il a cependant soulevé une vive polémique. Bien que lancé sans arrière-pensée, il serait utilisé pour optimiser les algorithmes de reconnaissance faciale des réseaux sociaux. Reportage.
Inoffensif au premier abord, le «10 years challenge» est critiqué par bon nombre de professionnels de la protection de la vie privée, comme par des journalistes. Ce défi consiste à poster côte à côte deux portraits pris à dix ans d’écart.
Et pour certains, ce serait du pain béni pour les réseaux sociaux. Ils supposent que Facebook serait à l’origine du challenge, afin d’entraîner ses intelligences artificielles à la reconnaissance faciale et ainsi mieux récupérer nos données personnelles. Bien que Facebook ait démenti en être à l’origine, les scandales pour lesquels Mark Zuckerberg est mondialement connu ont laissé de mauvais souvenirs.
Nombreux sont les médias qui se sont emparés du phénomène pour alerter sur les dangers de ce nouveau défi. Polémique justifiée ou peur irrationnelle? Nathalie Devillier, docteur en droit international et titulaire du prestigieux Certificat des Professionnels de la vie privée, répond à cette question pour Sputnik France.
Mais le «10 years challenge» n’a pas soulevé que du bad buzz. Il a été abondamment repris et détourné, parfois pour la bonne cause. Ainsi des organisations comme Greenpeace ou le WWF ont-elles su utiliser le défi pour alerter sur l’état de la planète, en postant des photos montrant sa flagrante dégradation. Un buzz qui a sûrement contribué à la prise de conscience autour de cette cause.
Ainsi, Greta Thunberg est-elle au Forum économique mondial à Davos pour dénoncer le dérèglement climatique. Cette jeune suédoise de seulement 16 ans, est arrivée en Suisse après 32 heures de train, contrairement à de nombreux dirigeants de ce monde, dont les jets affectés pour l’occasion prouvent une fois de plus où se trouve leur engagement.
«Make our planet great again», comme disait l’autre.