Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a déclaré qu’il n’est pas contre les États-Unis, mais plutôt contre l’impérialisme.
« Ils veulent nous présenter comme des anti-américains (…). Je ne suis pas contre ce pays, je suis contre l’impérialisme, et c’est différent, il faut mettre fin à l’impérialisme », a déclaré Maduro lors d’une conférence de presse à Caracas.
Exprimant sa sympathie au peuple américain, il a noté que la rupture des relations n’était pas adressé aux Américains, mais « au gouvernement du président Donald Trump ».
Caracas, a-t-il précisé, entretiendra des relations économiques avec les États-Unis et continuera à y vendre son pétrole.
S’agissant du dialogue avec l’opposition, le président vénézuélien a confirmé sa volonté de rencontrer le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido.
À cet effet, il a souligné que les canaux de communication avec l’opposition existaient et ont toujours existé.
« Il y a toujours eu des canaux de communication avec l’opposition que nous travaillons à les développer, quelles que soient les circonstances », a-t-il déclaré.
Maduro a exprimé « son engagement au dialogue national bien que Guaido n’ait pas tenu sa promesse de ne pas se proclamer président ».
Le président vénézuélien s’est dit « prêt à rencontrer ce jeune homme s’il le faut … parce qu’il croit en la démocratie et en la vérité ».
Par ailleurs, Maduro a révélé que le ministère vénézuélien des Affaires étrangères examinait actuellement les relations avec tous les pays qui avaient déclaré reconnaître Guaido comme président par intérim du Vénézuela, qualifiant ces pays de « suiveurs » de Washington.
Il a également indiqué avoir dépêché son le ministre des Affaires étrangères, à New York pour assister à la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Vénézuela samedi.
Maduro a remercié le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo d’avoir appelé à cette réunion.
Mercredi, le président américain, Donald Trump a reconnu Juan Guaido, chef de l’opposition vénézuélienne, en tant que « président par intérim » du pays, ajoutant davantage de tension à la querelle qui oppose actuellement Washington et le président vénézuélien, Nicolas Maduro.
Maduro a critiqué la décision de Trump. Il a également rompu les relations diplomatiques avec les États-Unis, accordant aux diplomates américains 72 heures pour quitter le territoire vénézuélien.
Il a, en effet, affirmé, à plusieurs reprises, que Washington menait une guerre économique contre lui et son gouvernement à travers notamment un vaste arsenal de sanctions.