Le gymnase Jean-Bouin, dans le XVIe arrondissement, a été réquisitionné dans le cadre d’un plan d’hébergement d’urgence de migrants, une décision suscitant des protestations d’élus de ce quartier de Paris, a appris l’AFP dimanche.
« Il s’agit de mettre à l’abri, de manière temporaire, les migrants qui sont à la rue », a expliqué une source à la préfecture régionale d’Ile-de-France. Une centaine de personnes pourraient être ainsi protégées.
Selon les associations, la réquisition est effective à compter de lundi 07h.
Danièle Giazzi, maire LR de cet arrondissement cossu, a fait part sur Twitter de son « opposition catégorique » à la réquisition du gymnase Jean-Bouin », évoquant « 3000 scolaires et associatifs à la porte » et arguant de ce que, selon elle, « aucune solution alternative pour les associations sports et scolaires » ne serait sur la table.
Le député LR Claude Goasguen, qui était lui-même le maire du XVIe jusqu’en 2017, a jugé de son côté la réquisition « inacceptable et arbitraire ». Il a mis en cause « un gouvernement qui refuse de maîtriser le problème de l’immigration », mais aussi la maire de Paris Anne Hidalgo (PS), « incapable de défendre les Parisiens pour des intérêts politiques et idéologiques ».
Selon la préfecture, le choix du gymnase Jean-Bouin a été validé par la mairie de Paris, qui cherche à relocaliser l’activité sportive. Il fait partie d’un plan concernant tous les départements franciliens et devant permettre la mise à disposition de quelque 1.200 places d’urgence en tout.
Une pétition a été mise en ligne contre ce projet de réquisition.