Plusieurs organisations demandent à l’Italie d’accueillir des mineurs secourus en Méditerranée

Save the Children et des organisations de l’ONU ont demandé samedi à l’Italie d’accueillir les mineurs secourus récemment en Méditerranée par l’ONG allemande Sea Watch, au moment où la situation des migrants secourus provoque une polémique entre différents pays.

« Ces jeunes personnes ont déjà suffisamment subi de violences et d’abus pendant leur voyage vers l’Italie et sont particulièrement vulnérables, » a déclaré Mme Raffaela Milano, directeur de la branche italienne de Save the Children.

Elle a réclamé une réponse immédiate à l’appel de la justice de Catane pour permettre aux mineurs se trouvant à bord du bateau sous pavillon néerlandais Sea Watch 3 de débarquer en Sicile. Le navire a été autorisé vendredi à s’approcher de la Sicile pour se mettre à l’abri du mauvais temps.

Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont aussi lancé un appel pour qu’une solution « urgente » soit apportéee aux mineurs et aux autres migrants, parlant d’une situation « critique ».

Mais le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a répété son refus d’accueillir les migrants en affirmant que les 13 mineurs non accompagnés se trouvant à bord du navire avaient presque 18 ans et n’étaient pas des enfants. « Je ne changerai pas d’avis. Les ports d’italie sont fermés et resteront fermés aux trafiquants d’êtres humains et à leurs complices ».

M. Salvini insiste pour que l’Allemagne et les Pays-Bas prennent la responsabilité des 47 migrants venant principalement d’Afrique sub-saharienne, qui ont été secourus au large de la Libye.

« Si le gouvernement néerlandais n’est pas capable de contrôler les bateaux naviguant sous son pavillon, il devrait le leur retirer », a-t-il dit.

Le ministre néerlandais chargé des Migrations, Mark Harbers, a répondu que son pays « n’était pas obligé » de trouver une solution. Il a précisé au journal Corriere della Sera que le Sea Watch 3 avait agi « de sa propre initiative ».

Pendant trois jours, nous avons affronté des tempêtes, des vents puissants et une forte pluie », a déclaré à l’agence ANSA une femme médecin se trouvant à bord. Les migrants « sont mouillés parce qu’il n’y a pas assez d’espace couvert. Ils n’ont pas d’endroit pour se reposer, » a-t-elle dit, précisant que de nombreux d’entre eux portaient les cicatrices de violences infligéees en Libye.

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