En vue d’une visite officielle de Benjamin Netanyahu au Maroc, l’Algérie et la Tunisie se seraient opposés d’un «commun accord» à ce que l’avion du Premier ministre israélien survole leurs territoires, selon l’hebdomadaire tunisien Akher Khabar et la chaîne Alg24. Les gouvernements des deux pays n’ont toutefois pas encore confirmé ces informations.
Alger et Tunis auraient «fermement» refusé d’un «commun accord» de laisser l’avion de Benjamin Netanyahu survoler leurs territoires pour se rendre à une visite officielle au Maroc, relate le journal tunisien Akher Khabar, ainsi que la chaîne algérienne Alg24.
L’offre française proposant de transporter le Premier ministre israélien à bord d’un avion marocain pour écarter toute suspicion aurait également été rejeté, poursuivent les mêmes médias.Les autorités algériennes et tunisiennes se refusent pour le moment à tout commentaire quant à l’authenticité de ces informations.
Benjamin Netanyahu pourrait se rendre au Maroc d’ici le mois d’avril, d’après le quotidien marocain le Desk. L’objectif de la visite du Premier ministre israélien serait d’arracher auprès des autorités marocaines un soutien à sa politique anti-iranienne en contrepartie d’une médiation israélienne en faveur du Maroc auprès de l’administration américaine dans le dossier du Sahara occidental.
Le Desk détaille le contexte autour de cette éventuelle visite et rappelle que le Maroc fait actuellement face à la pression du conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, fervent défenseur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental.Pour le média marocain arabophone Al Ousboue Assahafi, «Netanyahu aurait notamment proposé sa médiation pour la résolution du différend entre Rabat et John Bolton».
La venue présumée de Benjamin Netanyahu au Maroc ne serait pas la première visite d’un Premier ministre israélien au royaume chérifien. En effet, en 1999, Ehud Barak s’était rendu aux funérailles du roi Hassan II, père de l’actuel souverain, Mohammed VI.