Facebook a annoncé lundi à Bruxelles le lancement fin mars de « nouveaux outils » pour lutter contre les ingérences lors des élections européennes fin mai 2019, tentant de répondre aux craintes exprimées notamment par la Commission européenne.
Nick Clegg, directeur mondial des affaires publiques de l’américain Facebook, a promis le lancement « à la fin de mars de nouveaux outils pour aider à prévenir l’ingérence dans les prochaines élections et rendre la publicité politique sur Facebook plus transparente ».
Parmi les géants d’Internet, Facebook est particulièrement sous pression, ayant été la cible de vives critiques pour ne pas avoir su détecter des campagnes de manipulation de l’électorat américain lors de la présidentielle de 2016, attribuées à la Russie.
L’affaire Cambridge Analytica, le scandale récent de l’exploitation de données d’utilisateurs de Facebook à leur insu pour des fins politiques, a également terni sa réputation.
Devant des journalistes à Bruxelles, M. Clegg a expliqué que tous ceux qui voudraient faire campagne et publier des publicités sur Facebook devraient y être autorisés par le groupe.
« Nous afficherons une clause de non-responsabilité (avec la mention) ‘payée par’ sur ces publicités », a-t-il ajouté.
« Toutes les annonces politiques seront conservées dans une bibliothèque consultable par le public pendant une période maximale de sept ans », a précisé M. Clegg.
Pour « coordonner ce travail vital », il a annoncé « la mise en place d’un centre d’opérations axé sur l’intégrité des élections, basé à Dublin, ce printemps ».