L’usage controversé du lanceur de balles de défense devant le Conseil d’État mercredi

Le Conseil d’État, la plus haute juridiction française, doit examiner mercredi des recours déposés en urgence demandant la suspension de l’usage du controversé lanceur de balles de défense (LBD) dans les manifestations.

Le syndicat CGT et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont essuyé un premier refus vendredi devant le tribunal administratif de Paris, qui a rejeté leurs requêtes, estimant qu’il s’agissait de la compétence du Conseil d’État. Le tribunal avait également invoqué l’arrivée dans les rangs des forces de l’ordre de caméras destinées à filmer les tirs de LBD.

Mais samedi, lors de l’acte 11 des gilets jaunes, la polémique a enflé, après la grave blessure à l’oeil à Paris d’une figure du mouvement des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues. Ce dernier affirme avoir été touché par une balle de défense, ce qu' »aucun élément » ne permet à ce stade de dire, a déclaré de son côté le secrétaire d’Etat français à l’Intérieur Laurent Nuñez. Deux enquêtes ont été ouvertes après cette blessure, dont les investigations ont été confiées à la police des polices.

Le même samedi, un policier a bléssé un militaire en permission se promenant à travers Montpellier.