Le pape craint « un bain de sang » au Venezuela

Le pape François, terrifié par la violence au Venezuela, a dit lundi redouter un « bain de sang » dans ce pays, au cours d’une conférence de presse dans l’avion le ramenant à Rome après son séjour au Panama.

 

« Qu’est ce qui me fait peur ? le bain de sang », a répondu le pape argentin à la question d’un journaliste sur la situation au Venezuela, où, a-t-il ajouté, « le problème de la violence me terrifie ».

Jorge Bergoglio a également demandé « de la hauteur de vues pour aider ceux qui peuvent aider à régler le problème » dans ce pays en crise et au bord de la guerre civile.

« Je souffre pour ce qui est en train de se passer au Venezuela en ce moment et pour cela je voudrais qu’ils se mettent d’accord », bien que se mettre d’accord ne soit pas toujours la meilleure solution. Ce qu’il faut c’est « une solution juste et pacifique », a-t-il affirmé, sans vouloir se prononcer davantage car, a-t-il souligné, ce serait « une imprudence » dans ce contexte explosif.

Dans sa prière de l’Angélus, dimanche, François avait déjà réclamé une « solution juste et pacifique pour surmonter la crise (au Venezuela), en respectant les droits de l’homme ».

Le Venezuela vit une des plus graves crises politiques de son histoire : le président socialiste Nicolas Maduro, qui a reçu le soutien de l’armée vénézuélienne, accuse les États-Unis d’inciter l’opposant de droite Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président, à perpétrer un « coup d’État ».