La liste pour les européennes des Gilets jaunes, menée par Ingrid Levavasseur, a connu le directeur de campagne électorale.
À peine annoncée, la liste « gilets jaunes » pour les élections européennes connaît son premier couac. Hayk Shahinyan, le directeur de campagne de ladite liste, a annoncé lundi 28 janvier qu’il se retirait du projet, cinq jours seulement après son lancement, pour « prendre du recul ».
« J’ai pris la décision de me retirer de toutes mes activités, revenir à Lyon, et prendre une semaine pour analyser, réfléchir, préparer des propositions et prendre du recul », écrit sur sa page Facebook cette figure d’un mouvement qui a plongé la France dans une crise sociale et politique depuis plus de deux mois.
Le « ralliement d’initiative citoyenne » (RIC) avait diffusé mercredi un embryon de liste en vue des élections européennes du 26 mai, comprenant dix noms, avec à sa tête Ingrid Levavasseur, une aide-soignante normande de 31 ans. L’ambition est de constituer une liste complète de 79 candidats d’ici à « mi-février », avait alors déclaré le désormais ex-directeur de campagne à l’AFP.
Saluée par la majorité des partis politiques, la constitution de cette liste s’est aussi attiré des critiques de certaines personnalités de l’opposition et de nombreux Gilets jaunes. Hayk Shahinyan a lui-même été visé, notamment par la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, qui a rappelé son passage au Mouvement des jeunes socialistes il y a huit ans.
Faisant état du « doute » qui l’a saisi, Hayk Shahinyan évoque « la blessure grave » du « gilet jaune » Jérôme Rodrigues samedi à Paris, « l’approche de la grève générale illimitée » à l’appel de la CGT ainsi que « la fin du grand débat et les déceptions évidentes qui vont suivre » pour motiver sa décision de prendre du recul.