Répondant aux préoccupations exprimées par Emmanuel Macron au sujet de la situation des droits de l’Homme en Égypte, le Président de cet État arabe, Abdel Fattah al-Sissi, a appelé l’Europe à ne pas regarder l’Égypte avec des yeux d’Européens, mais avec ceux des Égyptiens.
Face aux critiques lancées implicitement par Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse commune avec le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, ce dernier a appelé l’Europe à changer d’avis sur la situation des droits de l’Homme en Égypte.
«Nous devons reconnaître que nous ne sommes pas l’Europe ou l’Amérique, nous sommes un État, une région avec sa particularité. Nous parlons d’une région qui subit une interminable période d’instabilité, d’un pays et d’un peuple qui ont renié la création d’un État religieux», a déclaré le chef de l’État égyptien.
D’après le Président égyptien, l’État tente de «respecter les droits des millions d’Égyptiens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté», leur fournissant des logements, un traitement médical et créant des emplois.
«Ne nous regardez pas qu’avec des yeux d’Européens, parce que nous ne vous regardons pas avec des yeux d’Égyptiens. Regardez-nous aussi avec les yeux des Égyptiens», a demandé Abdel Fattah al-Sissi.
Emmanuel Macron, en visite de travail au Caire, a évoqué, lors d’une conférence de presse conjointe, la situation des droits de l’Homme, déclarant que «les choses ne sont pas allées dans la bonne direction» en Égypte, parce que des «blogueurs, des journalistes et des activistes» ont été emprisonnés.Et de rajouter que «la stabilité et la paix durable vont de pair avec le respect des libertés de chacun, de la dignité de chacun et d’un État de droit». Il a également insisté sur le fait que la «société civile dynamique, active, inclusive reste le meilleur rempart contre l’extrémisme et une condition même de stabilité».