Alors que les États-Unis et leurs alliés poursuivent leurs hostilités contre le gouvernement légal du Venezuela, Nicolas Maduro, président légitime du pays a fait part, devant les forces armées, de l’organisation de grandes manœuvres militaires à venir. Il s’agit du plus grand exercice militaire de toute l’histoire récente de la République bolivarienne.
Ces derniers jours, les États-Unis et leurs alliés ont apporté leur soutien à Guaido président autoproclamé du Venezuela tout en menaçant le gouvernement légal d’une intervention militaire.
Mais l’appui américain en se limite pas à des tentatives de déstabilisation et d’insurrection à l’adresse du Venezuela. Alors que le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump tenait un point presse pour annoncer les sanctions contre le Venezuela, une ligne griffonnée en haut de son bloc-notes a attiré l’attention des journalistes. L’inscription évoquait notamment des milliers de «soldats en Colombie».
Interrogé durant ce point presse sur une éventuelle intervention militaire américaine au Venezuela, M.Bolton avait réaffirmé, comme l’avait fait Donald Trump la semaine dernière, que «toutes les options» étaient sur la table. La rhétorique rappelle celle utilisée par le clan néoconservateur au Moyen-Orient où les Américains mènent à la fois de multiples actions militaires.
Mais une intervention militaire contre le Venezuela est-elle facile à gagner? les experts rappellent en effet les risques que contiendrait une guerre par procuration US contre le Venezuela dans la mesure où le pays a des milliers de kilomètres de frontières communes avec les Eatts-Unis. Le Venezuela n’est pas la Syrie qui se trouve à des milliers de kilomètres de distance du territoire américain. L’armée vénézuélienne à qui les Etats-Unis demandent de désobéir est l’une des plus puissante du continent avec des unités bien spécialisés dans la guérilla. Et puis la Colombie, en proie déjà à des problèmes domestiques ne serait tenir trop longtemps le choc qu’est une confrontation militaire avec le Venezuela.
A moins que, soulignent les analystes, l’objectif US soit surtout le fait de saper l’Etat vénézuélien, d’y créer deux gouvernements parallèles, d’en détourner le pétrole. Mais il faut aussi compter avec le soutien iranien, russe, chinois et du Hezbollah à l’Etat vénézuélien qui semble entier et n’est guère prêt à se démentir. Et ce soutien pourrait être militaire, selon les analystes.