Comme l’écrit le Derry Journal, un groupe se réclamant de l’Armée républicaine irlandaise a publié un communiqué affirmant être derrière l’explosion devant le tribunal de la ville de Londonderry, tout en soulignant que les débats autour du Brexit «n’auront aucune influence sur nos actions» qui continueront.
Alors que les discussions autour du Brexit se poursuivent, un groupe se présentant comme la Nouvelle Armée républicaine irlandaise a déclaré continuer son combat et a revendiqué l’attentat à la voiture piégée devant un tribunal de la ville de Londonderry, en Irlande du Nord, commis le 19 janvier, relate le Derry Journal, se référant au communiqué du groupe en date du mardi 29 janvier.
Toutes ces conversations autour du Brexit, sur des frontières dures ou non, n’auront aucune influence sur nos actions, la Nouvelle IRA ne partira pas, indique le communiqué cité par le journal.
Ils ont reconnu que les membres de leur groupe avaient posé une bombe dans la voiture qui a explosé devant le tribunal sans faire de victimes.
Ils ont également annoncé avertir tous ceux qui «collaborent» avec les Britanniques qu’ils devraient «se désister immédiatement» car «aucun autre avertissement ne sera donné», indique leur message dans les pages de l’édition.
Le groupe séparatiste en question remonte à la milice irlandaise qui s’est formée en 1913 pour défendre le projet baptisé «Home Rule» qui visait à donner une autonomie interne à l’Irlande vis-à-vis de la couronne d’Angleterre. En menant leur combat, les défendeurs de l’autonomie irlandaise par rapport à la couronne britannique prennent part aux «Pâques sanglantes» en 1916 et en 1919, puis deviennent l’Armée républicaine irlandaise. En 2005, l’IRA, dont le combat pour l’indépendance a été émaillé d’une série d’attentats sanglants dans lesquels ont également péri des civils, a officiellement déposé les armes.
La Nouvelle IRA, une branche dissidente de l’Armée républicaine irlandaise, qui revendique avoir posé une bombe dans une voiture piégée, s’est formée en 2012 pour se substituer au groupe parent.
Le conflit, aussi appelé les Troubles, entre Républicains nationalistes et Loyalistes unionistes avait ensanglanté l’Irlande du Nord sur trois décennies. En 1998, l’accord du Vendredi saint avait mis fin à cette période de violences, notamment en supprimant les postes de contrôle militaires à la frontière. Néanmoins, le Brexit a remis en avant les tensions et surtout la question de la réunification des deux Irlande qui est maintenant plus présente qu’auparavant et pourrait pousser la Nouvelle IRA à réaliser des actions coups de poing, surtout qu’en 2016 la ville nord-irlandaise a voté majoritairement pour rester dans l’Union européenne.
L’IRA n’est pas le seul groupe nationaliste en Europe. Parmi les autres organisations connues figure l’ETA, un groupe nationaliste basque étant également derrière une série d’attentats. Les membres de l’ETA se présentent comme des militants pour l’autonomie de leur peuple ce qui les rapproche de leurs «confrères» irlandais. Né comme un mouvement contre le régime fasciste de Francisco Franco en 1959, les militants de l’ETA ont promu des idées nationalistes basques. Leur idéologie est aussi associée aux idées de la libération nationale et sociale. De ce fait, l’ETA a combattu les idées de l’Espagne franquiste et du capitalisme. L’ETA annonce finalement sa dissolution en 2011 qui sera effective.