Alors que la France prépare le rapatriement de plus d’une centaine de djihadistes détenus en Syrie, un député LR a présenté sur les ondes de LCP sa vision de l’avenir qu’il fallait leur réserver, évoquant notamment le retrait de la nationalité et même une élimination ciblée.
«Ce sont des Français avant d’être des djihadistes», a déclaré le ministre Christophe Castaner commentant le retour dans l’Hexagone de quelque 130 djihadistes français détenus en Syrie par les Kurdes. Or, ce choix semble ne pas être du goût du député Les Républicains Pierre-Henri Dumont qui a rappelé sur le plateau de LCP qu’il s’agissait de gens qui avaient pris les armes contre les valeurs de la République.
Ils «ont tué des Français dans des attentats. Et la seule réponse que l’on peut faire à ces personnes qui sont aujourd’hui détenues en Syrie et en Irak, c’est de les faire revenir en France pour leur donner 20 ans de prison en maison centrale», a-t-il déclaré.
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À la question de la présentatrice demandant s’il y avait d’autres choix, il répond qu’on aurait pu leur retirer la nationalité française et laisse entendre une autre option:
«Il y a un autre choix qui est celui de l’élimination de ces personnes. Ça a déjà été fait par le passé, j’estime que la personne qui a pris des armes contre la France, contre les valeurs que la France défend partout dans le monde et en particulier sur son territoire ne mérite plus d’être Français.»
Prié par la présentatrice et la députée LREM Marie-Christine Verdier-Jouclas, présente sur le plateau, d’expliciter ce qu’il entendait, il a clarifié qu’il s’agissait de «tuer des personnes qui ont pris l’arme contre la France», excluant que ces dernières puissent être accueillies sur le sol national.Apparemment choquée par ces propos, Mme Verdier-Jouclas a rappelé que la peine de mort avait été abolie en France et qu’à son avis ces personnes devaient être rapatriées, enfermées et jugées.
Pierre-Henri Dumont a alors souligné qu’il ne proposait pas de procéder à ces éliminations en France, expliquant que d’après lui dans des prisons françaises les djihadistes pouvaient radicaliser d’autres personnes.