Alors que le directeur du renseignement US a passé en revue des «menaces» émanant potentiellement de Russie, dont une «ingérence» dans les élections de 2020, des élus russes estiment qu’il s’agit d’une préparation à l’échec de tel ou tel candidat et d’un règlement de comptes interne.
Le directeur du renseignement national américain, Dan Coats, a révélé les principales «menaces» émanant de Moscou, évoquant notamment l’intention de la Russie de s’ingérer dans les élections prévues aux États-Unis en 2020.
Selon lui, il est presque sûr que les opposants des États-Unis «organiseront des opérations visant à influencer l’espace en ligne et chercheront à affaiblir les institutions démocratiques et à torpiller les alliances et le partenariat aux États-Unis».
«Les efforts de la Russie sur les réseaux sociaux continueront à se focaliser sur l’accentuation des tensions sociales et ethniques, torpillant la confiance envers les autorités et critiquant les politiciens», a-t-il fait remarquer, avant d’affirmer que la Russie continuerait à «saper» la démocratie américaine.
Et d’ajouter que prochainement la Russie possédera le plus important potentiel militaire parmi les éventuels adversaires des États-Unis.
Remède contre un échec?
Le député Youri Chvytkine, vice-président de la commission de la Douma en charge de la défense, considère qu’en annonçant les prétendues intentions de Moscou de s’ingérer dans les élections américaines, les États-Unis cherchent d’ores et déjà à justifier l’échec d’un futur candidat.
Commentant cette déclaration de Dan Coats, le sénateur Konstantin Kossatchev, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, souligne qu’à son avis les renseignements américains poursuivent ainsi des objectifs de politique intérieure.
Les services de renseignements américains «sont désormais subordonnés à la mise en œuvre de tâches politiques nationales et dirigent toutes leurs activités», a-t-il indiqué.
Pour rappel, la Russie a à plusieurs reprises démenti toute ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays ainsi que toute tentative d’exercer une influence sur les processus électoraux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ces allégations d’«absolument infondées».