Une éventuelle instauration de la loi martiale au Royaume-Uni

Des médias britanniques préviennent d’une éventuelle instauration de la loi martiale afin de réprimer les troubles qui pourraient éclater en cas de Brexit «sauvage», c’est-à-dire sans un accord avec l’Union européenne. Ce n’est que le retour du «Project fear» (projet Peur), a déclaré David Kurten, membre UKIP de l’Assemblée de Londres.

Afin d’éviter des troubles en cas de retrait de l’UE sans accord, le Royaume-Uni pourrait déclarer la loi martiale, avertit la presse britannique. Parmi les mesures qui pourraient être appliquées: l’instauration d’un couvre-feu, la confiscation de biens et le déploiement de l’armée pour apaiser les troubles.

«Le « Project fear » devient de plus en plus absurde. On essaie tout simplement d’intimider les gens par des déclarations sur ce qui n’arrivera guère. Tout a commencé par des niaiseries, comme « dans les îles Malouines, les pingouins vont mourir », après ont suivi les déclarations selon lesquelles nous n’aurons plus d’eau ni de nourriture et que dans le Kent, il y aura de longues files de camions. Maintenant, on nous parle d’éventuels troubles et de la nécessité de décréter la loi martiale», a indiqué David Kurten, membre UKIP à l’Assemblée de Londres.

Et d’ajouter que les gens qui le disaient ne voulaient tout simplement pas de Brexit, de sortie sans accord, à des conditions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

«Ils doivent renoncer à ce genre de rhétorique et se préparer tout simplement à ce à quoi a voté le peuple britannique — à la sortie de l’Union européenne», a estimé l’interlocuteur de l’agence.

Selon ce dernier, le Brexit sans accord n’est pas un problème.

«À mon avis, il faut nous préparer au commerce selon les règles de l’OMC, et le 29 mars, nous allons nous retirer de l’Union européenne. […] Nous devons sortir de l’UE aux conditions de l’OMC», a résumé le Britannique.

Le 15 janvier, la Chambre des communes du Royaume-Uni a rejeté le plan de sortie du pays de l’UE, préalablement approuvé par Bruxelles. Après cela, le chef du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a lancé une motion de censure contre la Première ministre britannique, Theresa May, mais celle-ci a réussi à conserver son poste.

Le 21 janvier, lors d’un discours au parlement, elle a déclaré qu’elle continuerait à travailler à la mise au point d’un plan de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Elle a ajouté qu’elle aurait des pourparlers supplémentaires avec le parlement et les législateurs de l’opposition avant de revenir à la discussion du document avec les dirigeants de l’UE.

L’Union européenne a refusé de réexaminer l’accord avec le Royaume-Uni. Comme l’écrit The Times, les représentants de l’UE étudient la possibilité de reporter le Brexit à une date ultérieure.