Le risque d’un conflit nucléaire augmente suite à l’élaboration de l’ogive nucléaire W76-2 de faible puissance aux États-Unis, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Selon lui, la Russie va surveiller les actions de Washington perturbant la stabilité stratégique dans le monde.
Les États-Unis augmentent le risque d’un conflit nucléaire tout en rendant le monde plus dangereux, a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères au cours de la conférence de presse qui s’est tenue suite à sa rencontre avec son homologue irakien Mohammed Ali Al-Hakim.
Selon lui, le développement des armes américaines de faible puissance, notamment de l’ogive nucléaire W76-2, baisse le seuil d’utilisation des armes nucléaires. «Apparemment, cela ne vise pas à protéger le monde», a-t-il estimé.M.Lavrov a souligné que l’Europe et l’Otan avaient, volontairement ou non, soutenu des actions unilatérales de Washington, y compris le retrait américain du Traité ABM et la violation du Traité FNI. Il a déclaré devant les journalistes que Moscou allait suivre les réactions des pays européens «à une nouvelle série d’actions unilatérales des États-Unis qui minent la stabilité stratégique».
Comme annoncé le 16 janvier, les États-Unis lanceront le processus du retrait du Traité FNI le 2 février, si la Russie ne recommence pas à tenir ses engagements pris dans le cadre du Traité.
Le Traité FNI interdit aux parties d’avoir des missiles de croisière et balistiques lancés depuis le sol ayant une portée comprise entre 500 et 5.000 km. Moscou et Washington s’accusent mutuellement d’avoir violé les conditions du Traité. En particulier, les États-Unis accusent la Russie de dissimuler les véritables caractéristiques techniques du missile de croisière 9М729 du complexe Iskander M. Le Pentagone estime que ce missile a une portée supérieure à 500 km. La Russie le réfute.
La semaine dernière, Moscou a organisé une conférence afin de présenter les capacités de ce missile d’une portée maximale de 480 kilomètres. Cependant, les représentants américain, britannique, français, allemand, ainsi que ceux de l’Otan et de l’Union européenne ne se sont pas rendus à la conférence.