Le ministre israélien de la Sécurité publique a menacé mercredi d’interdire Amnesty International pour avoir critiqué des entreprises de tourisme actives en Israël.
Gilad Erdan a accusé ce groupe de défense des droits humains de promouvoir un boycott contre les Israéliens.
« J’ai chargé le ministère des Affaires stratégiques d’examiner la possibilité d’empêcher l’entrée de membres d’Amnesty en Israël », a-t-il fait savoir.
Andrew Gardner, directeur de la stratégie et de la recherche pour la Turquie chez Amnesty International, avait récemment averti que les entreprises de tourisme en ligne opérant dans les territoires palestiniens occupés pourraient être poursuivies « pour avoir soutenu des crimes de guerre ».
Dans un nouveau rapport, Amnesty réprimande plusieurs entreprises de tourisme en ligne de premier plan, notamment Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor, pour avoir encouragé le tourisme dans les colonies israéliennes illégales, contribuant ainsi à l’occupation de plusieurs décennies par Israël.
De telles activités, a ajouté Gardner, « violent les principes directeurs de l’ONU sur les entreprises et les droits de l’homme […], qui appellent les entreprises à exercer leurs activités dans le respect du droit international humanitaire ».
Selon des chiffres palestiniens, quelque 640 mille colons juifs vivent actuellement dans 196 colonies (construites avec l’autorisation du gouvernement israélien) et plus de 200 « avant-postes » (construits sans sa permission) en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.