Le retrait éventuel des États-Unis du Traité FNI n’est pas la meilleure option dans le domaine du contrôle des armements et l’UE devrait jouer un rôle plus actif pour instaurer un dialogue direct avec la Russie en la matière, selon le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.
Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a mis en garde contre une nouvelle course à l’armement nucléaire si les États-Unis se retirent du Traité sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire (FNI) appliqué avec la Russie.
«Une nouvelle prolifération nucléaire constituerait une menace pour toute l’Europe, pas seulement pour l’Union européenne», a déclaré ce vendredi M.Reynders dans le cadre d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bucarest.
Selon lui, un cadre multilatéral est nécessaire pour lutter efficacement contre la prolifération nucléaire.
«Une nouvelle prolifération nucléaire est notre grand souci», a-t-il réitéré.
Le ministre a indiqué que le problème devrait être une nouvelle fois examiné dans le cadre de l’Otan avec des interlocuteurs américains, ajoutant qu’il fallait également poursuivre les discussions avec la Russie.«On doit voir comment continuer à travailler avec la Russie», a-t-il signalé.
Et d’ajouter: «Je pense que la sortie n’est pas la bonne solution. Il faut reprendre le dialogue».
«Il est peut-être temps que l’Union européenne joue un rôle de premier plan dans les discussions sur la non-prolifération avec la Russie», a-t-il conclu.
Selon diverses sources, ce vendredi 1er février le département d’État doit annoncer qu’à partir de samedi Washington suspend ses engagements dans le cadre du traité FNI et entame le processus de retrait.