Commentant les propos de Jean-Yves Le Drian sur la politique «anti-française» de Moscou en Centrafrique, le conseiller économique à l’ambassade de Centrafrique en Russie, Jean-Jacques Mbokoto, a donné sa vision de la situation et évalué la coopération de son pays avec Paris et Moscou.
Après que le chef de la diplomatie française a évoqué la politique «anti-française» que la Russie mènerait en Centrafrique, point de vue de Jean-Jacques Mbokoto, conseiller économique à l’ambassade de Centrafrique en Russie.
«Je ne peux en aucun cas déceler pourquoi cette accusation est avérée», a-t-il répondu en évoquant les propos de Jean-Yves Le Drian, en marge de la cérémonie de signature du Protocole de compréhension mutuelle et de coopération entre l’Université nationale technologique de recherches MISIS et 20 pays africains.
Le diplomate a souligné que son pays était en «étroite collaboration» avec la France et la Russie: «Si ces pays décident de nous venir en aide pour nous ramener la paix durable, on ne peut que les remercier et leur souhaiter la bienvenue dans notre pays. Nous, on ne rejette personne, nous avons besoin de toute l’expérience pour pouvoir développer notre pays».
Selon M.Mbokoto, l’espoir de tous les Centrafricains est que «la paix durable puisse revenir dans notre pays parce que la population a beaucoup souffert».Fin janvier, le ministre français des Affaires étrangères a mentionné devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, «la présence de mercenaires russes» en Centrafrique, évoquant une politique «anti-française» dans ce pays.
La Russie a pourtant toujours expliqué que ce sont des instructeurs officiels qui sont sur place. Le Président de la Centrafrique Faustin-Archange Touadéra avait «confirmé d’une manière officielle l’engagement et les responsabilités des conseillers militaires» russes présents dans le pays.