La visite désormais démentie du dirigeant israélien au Maroc

La visite – désormais démentie – du dirigeant israélien au Maroc était présumée s’inscrire dans « un deal » entre Rabat et Tel Aviv, avec le Sahara Occidental et l’Iran en toile de fond.

Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El-Khalfi, a qualifié de «rumeurs», ce jeudi 31 janvier, les rapports médiatiques faisant état d’une visite officielle imminente du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, au Royaume chérifien.
«En ce qui concerne la question (qui a été posée, ndlr) sur la visite de Netanyahou, la réponse est la suivante: Je ne réponds pas aux rumeurs. C’est clair», a déclaré le ministre marocain dans une conférence de presse.

La rumeur relayée par des sites d’information évoquant des «fuites israéliennes», et les réseaux sociaux marocains avait suscité, ces derniers jours, l’indignation d’une partie de la société civile.
L’Observatoire pour la lutte contre la normalisation avait organisé, lundi dernier, une manifestation pour appeler le gouvernement à renoncer à recevoir le dirigeant israélien.
D’autres rumeurs, relayées cette fois-ci par des médias algériens et tunisiens, évoquaient un refus des autorités tunisiennes et algériennes de voir l’avion du dirigeant israélien survoler leur espace aérien.

Une source diplomatique tunisienne contactée ce jeudi a qualifié l’ensemble de ces informations d’«absolument infondées».
La visite — désormais démentie — du dirigeant israélien au Maroc était présumée s’inscrire dans « un deal » entre le Maroc et Israël, alors que les prémices de la normalisation de nombre de pays arabes avec Israël se multiplient.
Selon les termes de cet accord, relayé par les médias marocains, Ie Maroc soutiendrait l’État hébreu dans sa politique anti-iranienne, en échange de quoi lsraël interviendrait en faveur du Royaume chérifien auprès de l’administration américaine dans le dossier du Sahara occidental.

Quoique bénéficiant d’un soutien historique de la part des États-Unis sur ce dossier, la politique saharienne du nouveau conseiller à la sécurité nationale du Président américain, John Bolton, inquiète Rabat.
L’officiel américain est connu pour être un partisan d’un référendum d’auto-détermination, alors que Rabat, défend la mise en place d’un plan d’autonomie pour cette région dont elle revendique la souveraineté.