L’intervention de l’aviation française a «permis d’entraver» la progression d’une colonne armée qui s’est infiltrée depuis le sud libyen, a annoncé l’armée française. Suite aux frappes, le groupe armé visé s’est dit «décidé de mener la guerre» contre le Président tchadien.
Dimanche, des Mirage 2000 français ont effectué des frappes dans le nord du Tchad, en soutien de l’armée tchadienne, pour arrêter une colonne de 40 pickups d’un groupe armé en provenance de Libye, a annoncé lundi l’état-major français.
La colonne visée était celle de l’Union des forces de la résistance (UFR), une alliance de groupes rebelles constituée en 2009 au Darfour (Soudan). Les frappes ont été portées à la demande du gouvernement tchadien.Les véhicules s’étaient infiltrés «profondément en territoire tchadien» et l’intervention de Mirage 2000 français, basés à N’Djamena, «a permis d’entraver cette progression hostile et de disperser la colonne», précise l’armée française dans un communiqué, cité par Reuters.
L’état-major de l’armée tchadienne a de son côté déclaré dans un communiqué que la colonne avait «tenté» de s’infiltrer à la suite d’opérations de l’Armée nationale libyenne (ANL) dans le sud libyen, avant d’ajouter que la situation était désormais «sous contrôle».Contactée par Reuters, UFR s’est dite «décidé de mener la guerre» contre le Président tchadien Idriss Deby, tout en pointant du doigt l’intervention française, dans les affaires intérieures du Tchad».
En 2008, une colonne armée de l’UFR, venue de l’est, avait atteint le cœur de N’Djamena. Elle avait failli renverser le pouvoir du président Idriss Déby Itno. La France avait alors apporté son aide aux forces tchadiennes, notamment en tenant l’aéroport et en permettant leur ravitaillement en munitions.