Un Gilet jaune affirme avoir été visé et touché par un tir de LBD au menton samedi 2 février place de la République à Paris. Bien que les vidéos disponibles ne permettent pas d’en avoir la certitude, on voit clairement que le manifestant, selon lui «passif», finit en sang après la charge des forces de l’ordre.
Une vidéo tourne sur les réseaux sociaux, montrant un Gilet jaune place de la République lors de la manifestation à Paris. Il ne fait rien de particulier lorsque des membres des forces de l’ordre, à moins de 5 mètres de lui, l’attaquent.
Sur les séquences suivantes, on voit déjà ce manifestant interpellé par la BAC au sol, ainsi que du sang sur le trottoir. Ses mains sont attachées par un lacet de plastique et son menton saigne abondamment.
#Paris #ActeXII, an agent of the Bac shot this #Giletsjaunes in the face with a #LBD40 #France #Macron #Yellowvests pic.twitter.com/yZyFOBaFGR
— nonouzi (@Gerrrty) February 4, 2019
Se présentant sur Twitter comme Christophe, ce Gilet jaune affirme avoir été visé et touché par un tir de LBD au menton, samedi 2 février place de la République à Paris.
Bien que sur les vidéos disponibles, il soit impossible de déterminer avec certitude si c’est bien à cause d’un tir de LBD que Christophe saigne au menton, le photojournaliste PV Ferdani a assuré, lundi 4 février, à l’AFP avoir bien vu le premier tir de LBD toucher le menton du Gilet jaune: «Je n’ai pas vu le second (tir), car je regardais mon téléphone», a-t-il ajouté.
Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.Saisi d’une demande d’interdiction du LBD, le Conseil d’État avait estimé vendredi que le risque de violences rendait «nécessaire de permettre aux forces de l’ordre» de pouvoir y recourir.
Christophe Castaner avait alors reconnu que cette arme —utilisée plus de 9.200 fois depuis le début de la contestation- pouvait «blesser», mais en a défendu l’utilisation «face aux émeutiers».