La Russie envisage de développer en 2019-2020 une «version terrestre» de son complexe maritime Kalibr, équipé d’un missile de croisière à longue portée, en réponse à la décision des États-Unis de sortir du traité FNI, a déclaré le 5 février le ministre russe de la Défense.
Suite à la décision de Washington de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), Moscou compte développer une nouvelle version du complexe Kalibr, adapté au sol, selon Sergei Choïgou, le ministre russe de la Défense.
«En 2019-2020, nous envisageons de développer une version terrestre des complexes maritimes Kalibr, équipé d’un missile de croisière à longue portée, qui s’est avéré efficace en Syrie. Au cours de la même période, nous comptons créer un complexe muni d’un missile hypersonique à longue portée», a précisé le ministre.
«En outre, il est important d’élargir la gamme de systèmes de missiles basés à terre, qui sont en cours de développement», a ajouté M.Choïgou.Les États-Unis ont annoncé qu’ils cesseraient, dès le 2 février, de respecter le traité de 1987 signé avec la Russie sur les FNI. Ils se retireraient ainsi officiellement de ce pacte dans six mois, à moins que Moscou ne détruise les missiles suspectés, par Washington, de violer le traité. La Russie dément toute violation du document.
La France a «regretté d’arriver à une situation dans laquelle les États-Unis ont dû notifier leur retrait» du traité, mais s’est tout de même alignée sur les accusations américaines.
En réponse au retrait unilatéral des États-Unis, la Russie a suspendu, elle aussi, sa participation au traité, annonçait samedi le Président russe. Parallèlement, Vladimir Poutine a donné son feu vert à la création d’une fusée hypersonique terrestre de moyenne portée.