La «menace russe», étant depuis longtemps un mot familier en Occident, est en fait trop exagérée, mais Washington tente clairement de provoquer une nouvelle course aux armements qui pourrait affecter l’Europe de la mauvaise façon.
Heike Hensel, chef adjoint de la faction de gauche au Parlement allemand, a commenté la décision des États-Unis de mettre fin au Traité sur l’élimination des missiles à courte et moyenne portée. Elle a souligné que, contrairement aux accusations de Washington, il n’existe aucune preuve tangible que la partie russe aurait violé le traité INF. Dans le même temps, la décision des Etats-Unis pourrait entraîner une confrontation sérieuse entre les superpuissances, a déclaré le parlementaire.
Selon elle, l’Europe devrait être une union pacifique et sociale, mais pas une union militaire. En outre, c’est Berlin qui devrait devenir un médiateur dans les questions de maîtrise des armements, déclare Hensel, qui s’opposait fermement à l’augmentation des dépenses militaires consacrées à l’État. Il est beaucoup plus important de rechercher la paix que de dépenser de l’argent dans la préparation des routes allemandes pour les véhicules blindés de l’OTAN, a-t-elle noté.
Hensel est convaincue que le principe de la fabrication d’armes ne sera pas un gage de sécurité pour l’Europe. Pour ce qui est de l’idée du dirigeant français Emmanuel Macron de créer une seule armée européenne, le député du Bundestag lui a conseillé de dépenser de l’argent pour l’agriculture.