Conclu samedi et paraphé mardi par le gouvernement de la Centrafrique et 14 groupes armés à Khartoum, un nouvel accord de paix destiné à mettre un terme au long conflit civil dans le pays a trouvé le soutien de l’Union africaine.
Le président de la commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a souligné mardi que l’organisation soutiendrait l’accord de paix entre le gouvernement de la Centrafrique et 14 groupes armés, paraphé mardi à Khartoum en présence des Présidents centrafricain Faustin-Archange Touadéra et soudanais Omar el-Béchir.
«L’Union africaine continuera toujours à soutenir le processus d’une application précise et stricte de l’accord pour que la paix et la réconciliation s’établissent en République centrafricaine», a-t-il déclaré en marge des négociations à Khartoum.
Il a ajouté que tous les mécanismes de l’Union africaine seraient mobilisés pour mettre en œuvre l’accord.
«Il est essentiel et nécessaire de respecter dans le texte et sur le fond l’accord de paix en question», a-t-il ajouté.
Rappelons que les pourparlers de paix ont eu lieu sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies, après deux ans de préparation. Depuis 2012, sept accords de paix ont déjà été signés sans qu’une réelle sortie de crise ait été trouvée dans un pays où les groupes armés contrôlent toujours environ 80% du territoire.
La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement de l’ex-Président François Bozizé par les milices de la Seleka prétendant défendre la minorité musulmane, ce qui avait entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka.
D’après les Nations unies, durant le conflit, jusqu’à un million de personnes ont dû quitter leur foyer et plus de 6.000 ont été tuées.