Dans le sillage de déclarations plutôt inamicales à l’encontre de la France que certaines politiciens italiens importants ne se privent pas de faire dernièrement, le vice-président du Conseil des ministres italien et dirigeant du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi Di Maio, a dit avoir rencontré des Gilets jaunes lors de sa visite dans l’Hexagone.
En visite en France, le vice-président du Conseil des ministres italien et dirigeant du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi Di Maio, a annoncé sur son compte Twitter s’être entretenu avec des Gilets jaunes.
Oggi con @ale_dibattista abbiamo fatto un salto in Francia e abbiamo incontrato il leader dei gilet gialli Cristophe Chalençon e i candidati alle elezioni europee della lista RIC di Ingrid Levavasseur.
Il vento del cambiamento ha valicato le Alpi. pic.twitter.com/G8E0ypLalX— Luigi Di Maio (@luigidimaio) February 5, 2019
«Aujourd’hui, nous sommes allés en France et avons rencontré le chef des Gilets jaunes, Christophe Chalençon, et des candidats aux élections européennes de la liste RIC d’Ingrid Levavasseur. Le vent du changement a traversé les Alpes», a notamment écrit l’homme politique italien.
Lors de ce déplacement, il était accompagné d’un membre du M5S, Alessandro Di Battista.
Auparavant, des membres du gouvernement italien s’étaient déjà exprimés sur le mouvement des Gilets jaunes. «Gilets jaunes, ne faiblissez pas!», avait notamment déclaré Luigi Di Maio le 7 janvier. Le même jour, le vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a également apporté son soutien aux Gilets jaunes, sans toutefois les nommer. «Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un Président gouvernant contre son peuple», avait-il lancé.
Ces derniers temps, Rome et Paris traversent une période assez tendue. Récemment, Luigi Di Maio avait annoncé que l’UE devrait sanctionner «la France et tous les pays qui comme la France appauvrissent l’Afrique et font partir ces personnes», ajoutant que «certains pays européens, la France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains».Après ces virulentes critiques qui ont été suivies par la convocation de l’ambassadrice d’Italie en France au Quai d’Orsay, Giuseppe Conte, Premier ministre italien, a affirmé que la relation entre Rome et Paris restait «forte et solide malgré les discussions politiques», tentant ainsi d’apaiser les tensions.
Par la suite, c’est le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini qui a taclé le Président français. Dans une récente interview, il a exprimé l’espoir que les Français voteraient contre le parti du Président Macron aux européennes parce qu’ainsi «ils pourront changer tant d’équilibres en Europe».