À 15 ans, un Belge francophone sur deux a déjà doublé au moins une fois

La dernière version des indicateurs de l’enseignement, qui décryptent avec force statistiques l’enseignement francophone, est sortie ce jeudi.

 

On y apprend que lors de l’année scolaire 2016-2017, 185 000 enfants étaient inscrits dans l’enseignement maternel. 324 000 l’étaient en primaire et près de 360 000 dans le secondaire. À l’horizon 2030, l’administration évalue à 4% la croissance des effectifs scolaires.

Un chiffre qui ne cesse d’attirer l’attention est celui du retard scolaire. Ainsi, à 15 ans, un élève sur deux a déjà doublé au moins une fois. Ce taux monte à 59% chez les élèves de cinquième secondaire, toutes sections confondues. À titre de comparaison, ce taux est deux fois moins important en Flandre.

Notons que l’origine socioéconomique des élèves joue encore un rôle certain. Les plus défavorisés doublent proportionnellement plus que les élèves vivant dans un milieu favorisé d’un point de vue socioéconomique

Le coût du redoublement, apprend-on encore, est de plus de 376 millions d’euros par an pour la Communauté française.

L’objectif du Pacte d’excellence, d’ici 2030, est de réduire ce taux de redoublement de moitié, notamment en investissant d’avantage qu’aujourd’hui dans l’enseignement maternel et primaire afin de résoudre les difficultés scolaires en amont, et faire du redoublement une solution de dernier recours. Les chiffres relatif à l’engagement des enseignants attestent d’ailleurs de cette volonté. De 2007 a 2017, la population enseignante, exprimee en equivalents temps plein, a augmente de 11,8 % dans l’enseignement maternel ordinaire, de 9,5 % au niveau primaire et de 2,7 % au niveau secondaire.